Le scénario libyen ne doit surtout pas se répéter dans un autre pays, a déclaré le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev, à la conférence internationale sur la Libye qui se tient à Palerme.
«Nous nous souvenons de l'adoption des résolutions. J'ai alors pris les décisions que tout le monde connaît [Dmitri Medvedev a été Président de Russie de mai 2008 à mai 2012, ndlr], notamment sur l'introduction d'un embargo sur les armes et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. L'on pensait que ces mesures aideraient à arrêter les violences et à créer les conditions propices au développement. Malheureusement, il n'en fut rien. Les résultats sont évidents aujourd'hui», a-t-il indiqué aux journalistes.
«Il ne faut pas l'oublier, sinon ce scénario se reproduira de nouveau dans un autre pays», a-t-il souligné.
Une conférence internationale sur la Libye organisée par le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, s'est ouverte lundi à Palerme. Elle réunit des représentants des pouvoirs libyens, notamment le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, ainsi que les Présidents égyptien et tunisien. La délégation russe est présidée par Dmitri Medvedev.
L'existence même de l'État libyen est remise en question depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Déchirée par une lutte pour le pouvoir, la Libye est dirigée par deux entités rivales: le gouvernement d'union nationale (GNA), issu d'un processus onusien et reconnu par la communauté internationale, installé dans la capitale, et un cabinet parallèle installé dans l'est du pays.