Soucieux de se protéger contre les «hackers russes» à la veille des élections de mi-mandat aux États-Unis, Facebook a préféré envoyer par la poste traditionnelle les codes nécessaires pour la mise en ligne de la publicité politique. Le député républicain de la Chambre des représentants de l'État américain d'Hawaï Bob McDermott a expliqué à la chaîne de télévision 360° quelles difficultés ce recours paranoïaque au genre épistolaire engendrait lors de la publication d'annonces.
«À l'heure actuelle, si je veux faire paraître une publicité à caractère politique via Facebook, ce que j'ai déjà fait, je dois prendre la photo des deux faces de mon permis et envoyer les images à Facebook. Ensuite Facebook m'envoie un code secret par la poste traditionnelle, à l'ancienne. Après quoi je compose le code secret et je publie mon annonce», a-t-il raconté.
Selon lui, de cette façon les dirigeants du réseau social veulent se protéger des hackers chinois et russes, mais les autorités américaines et Facebook ne sont nullement préoccupés par la perspective d'interception de la lettre par des tiers.
«Ils veulent être sûrs que je suis un homme réel et non pas un criminel chinois ou russe», a-t-il précisé.
M.McDermott a ajouté qu'en suivant cette procédure le client devait attendre de 7 à 10 jours pour obtenir son code secret.
Auparavant, des responsables américains avaient accusé la Russie d'avoir mené des cyberattaques sur les systèmes informatiques des organisations politiques américaines afin d'influencer les résultats de l'élection présidentielle de 2016.
La Russie a à plusieurs reprises démenti toute ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays ainsi que toutes tentatives d'exercer une influence sur les processus électoraux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ces allégations d'«absolument infondées».