Il est nécessaire de soulever la question de la Crimée au niveau international, cette péninsule russe faisant partie du contexte international en mutation permanente, a déclaré à Sputnik Stefano Valdegamberi, conseiller régional de la Vénétie.
«Nous allons commencer par une résolution dans tous les organes législatifs d'Italie, notamment dans les conseils communaux, régionaux et nationaux, afin qu'ils se focalisent sur ce problème de tout premier ordre qui aggrave les relations entre l'Union européenne et la Russie», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de prévenir que dans un an ou deux, on pourrait bien être impliqué dans un conflit global tout simplement parce que quelqu'un veut y entraîner le monde.
«Signés autrefois par Reagan et Gorbatchev, des accords sur le désarmement nucléaire sont annulés, et l'Otan déploie de nouvelles bases autour de la Russie, faisant ainsi pression sur celle-ci et provoquant un conflit», a constaté M.Valdegamberi.
Selon ce dernier, par des sanctions économiques, on essaie de contraindre la Russie à dépenser son budget dans des armements afin d'aggraver ainsi la situation à l'intérieur de ce pays.
«Nous ne voulons pas participer à ce jeu. […] Et au nom de la ville de Vérone, j'invite l'association internationale "Les amis de la Crimée" à trouver des partisans dans chaque pays. L'association Vénétie-Russie la soutiendra en Italie, en répandant la vérité sur la situation actuelle et en informant les structures d'État afin de promouvoir un dialogue diplomatique et non le conflit», a souligné l'Italien.
Un autre interlocuteur de Sputnik, le député de la Ligue Vito Comencini, vice-président de l'association Vénétie-Russie, a évoqué des problèmes auxquels sont confrontés les Italiens qui travaillent en Crimée.
«Il y a quelques mois, je suis allé en Crimée et j'y ai rencontré des Italiens. À cause des sanctions, ils se retrouvent souvent dans des situations absurdes et font l'objet de discriminations. […] Ceux qui veulent investir en Crimée se heurtent à des problèmes. […] Les sanctions qui se sont avérées inutiles n'ont résolu ni le problème de la Crimée, ni celui du Donbass. J'espère qu'à l'issue des élections au Parlement européen l'année prochaine, nous changerons enfin de politique dans les relations entre l'Europe et la Russie et pourrons annuler ces sanctions», a conclu M.Comencini.