L'Inde étudie la possibilité de continuer les achats de pétrole iranien après le rétablissement des sanctions américaines à l'encontre de la République islamique, lundi dernier, a fait savoir Ravish Kumar, porte-parole de la diplomatie indienne. L'Inde, aux côtés de la Chine et de la Turquie, fait partie des huit pays bénéficiant d'exemptions temporaires, tout comme la Corée du Sud, la Grèce, l'Italie, le Japon et Taïwan.
«Nous saluons et apprécions le fait que les autorités américaines ont pris en considération nos besoins de sécurité énergétique. L'Inde est le plus grand acheteur de brut iranien, qui est crucial pour notre sécurité dans le domaine énergétique. Nous étudions les détails des exemptions américaines», a-t-il indiqué.
Le responsable s'est dit dans l'incapacité de révéler tous les détails de l'accord avec les États-Unis permettant de poursuivre les achats de pétrole. Il s'est également gardé de commenter le dispositif des transactions ultérieures avec Téhéran.
L'Union européenne, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui comptent parmi les parties prenantes de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, ont dit regretter le rétablissement des sanctions américaines et vouloir protéger les entreprises européennes qui font légitimement des affaires avec l'Iran. Le chef de la diplomate russe, Sergueï Lavrov, a estimé mardi que les sanctions américaines contre Téhéran n'étaient pas légitimes.