Les États-Unis ont appelé les pays du monde entier à se tenir à l'écart des navires iraniens, notamment des pétroliers, qui représentent désormais, selon eux, «une menace flottante».
Une dizaine de pétroliers iraniens ont déconnecté leurs transpondeurs du système automatique d'identification, se rendant «invisibles» aux radars, a affirmé le représentant spécial pour l'Iran du Département d'État américain, Brian Hook. Le responsable américain a également mis en garde contre les possibles conséquences de ce geste.
«Ce type d'actions présente une menace à la sécurité maritime. Ces transpondeurs sont destinés à assurer une visibilité maximale en mer, leur déconnexion augmentant le risque d'accidents», a-t-il indiqué.
Le diplomate a également affirmé que l'Iran aurait entrepris cette démarche afin d' «échapper aux sanctions» rétablies par les États-Unis à son encontre le 5 novembre. Outre le secteur de l'énergie et les banques, les sanctions américaines visent le transport maritime iranien mais aussi les assureurs étrangers qui offriraient leurs services à des entreprises iraniennes dans le collimateur de Washington.
Washington, qui s'est retiré en mai de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, espère faire plier la République islamique grâce à sa campagne de «pression maximale» pour ensuite négocier un texte plus strict, qui puisse également mettre fin à la prolifération de missiles balistiques iraniens et à l'interventionnisme jugé déstabilisateur de Téhéran dans la région. Le Président iranien Hassan Rohani a pour sa part déclaré que son pays avait l'intention de «contourner avec fierté» les restrictions américaines.