Malgré les voix qui s'élèvent en Europe contre le Nord Stream 2, le projet doit être mené à bien, estime le ministre allemand de l'Économie et de l'Énergie.
«Nous croyons bonne et nécessaire la réalisation du projet Nord Stream 2, mais nous croyons aussi que les intérêts vitaux de l'Ukraine demande qu'elle reste à l'avenir un pays de transit. L'Allemagne et l'Europe doivent avoir les mêmes intérêts», a-t-il indiqué lors de la 11e conférence russo-allemande sur les matières premières.
Plus tôt, 93 députés du Parlement européen avaient adressé à la chancelière allemande une lettre avec un appel à ne pas construire le Nord Stream 2 sous prétexte que la position de Berlin contredisait les objectifs de l'Union énergétique européenne et renforçait la dépendance énergétique de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.200 km reliant le littoral russe à l'Allemagne, par la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant la fin de l'année 2019 et le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d'euros.
Les autorisations à la construction du gazoduc ont déjà été délivrées par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Il ne reste plus qu'à obtenir l'aval du Danemark, qui se montre toutefois réticent au projet.