«Cette nuit, près d'une quarantaine environ de résistants pacifiques arrêtés ce dimanche 4 novembre 2018 à Bafoussam, dorment dans les cellules de la Direction Régionale de la Police Judiciaire de l'ouest et dans celles de la Gendarmerie de Bafoussam ll (Lafe).»
Ces manifestants sont accusés d'avoir bravé l'interdiction de l'Autorité administrative, d'avoir troublé l'ordre et d'avoir incité à la révolte, alors que la manifestation avait été interdite par les autorités locales. Des militants du même parti politique ont été arrêtes puis relâchés à Douala et à Yaoundé à l'occasion des marches de protestation.Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'un programme de «résistance» lancé par Maurice Kamto. Dans une allocution vidéo, le 2 novembre dernier, le candidat malheureux à cette élection continuait d'appeler ses partisans à «la résistance pacifique».
Cet opposant de Paul Biya —lequel avait proclamé sa victoire dès le lendemain de la présidentielle- et ses partisans ont démarré depuis le vendredi 26 octobre 2018 une série de manifestations au Cameroun et à l'étranger pour dire non à ce qu'ils appellent «hold-up électoral». Le climat sociopolitique demeure donc toujours tendu dans le pays, alors que Paul Biya, 85 ans, s'apprête à prêter serment ce mardi 6 novembre pour un 7e mandat. Un événement doublé du 36eanniversaire de son accession au pouvoir, le 06 novembre 1982.