Le député ukrainien Iouri Tchijmar, du Parti radical, un parti nationaliste et europhile, a remis sur la chancelière allemande la responsabilité de la perte par l'Ukraine de la Crimée et du Donbass en direct sur la chaîne ukrainienne ZIK.
De l'avis de M. Tchijmar, le conflit dans le Donbass et la réunification de la Crimée avec la Russie n'auraient pas eu lieu si, en 2008, Angela Merkel ne s'était pas opposée à l'octroi à l'Ukraine du Plan d'action pour l'adhésion à l'Otan, sans s'interroger un seul instant sur la responsabilité de la politique ukrainienne dans cette situation.
«Nous avons une position très rigide à l'égard d'Angela Merkel qui devrait aujourd'hui garantir la sécurité de l'Ukraine. Si vous vous rappelez, en 2008, à Bucarest, elle a posé la question du non-octroi à l'Ukraine du Plan d'action pour l'adhésion [à l'Otan, ndlr] pour faire plaisir à la Russie de Poutine. Si nous l'avions eu à l'époque, aujourd'hui il n'y aurait peut-être pas eu les problèmes du Donbass et de la Crimée. Nous avons de nombreuses questions à lui poser», a déclaré le député.
En effet, Kiev comptait obtenir une réponse positive sur le Plan d'action pour l'adhésion lors du sommet de l'Otan de Bucarest en 2008. Cependant, aucune décision concrète n'a été adoptée. La France, l'Allemagne et certains autres pays européens s'y sont opposés. Les dirigeants de l'Alliance ont néanmoins constaté que sa porte restait ouverte à l'Ukraine, qui pourrait devenir membre de cette organisation. Son adhésion reste aujourd'hui au point mort.
Le conflit militaire au Donbass se poursuit depuis 2014, année où les autorités ukrainiennes ont lancé une opération militaire contre les Républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.
Selon l'Onu, les hostilités ont fait plus de 10.000 morts. Le règlement de la crise fait l'objet de rencontres tenues dans le cadre du Groupe de contact de Minsk (France, Allemagne, Russie, Ukraine).