Un nouveau désengagement des forces dans le Donbass a été concerté ce mardi par le Groupe de contact sur l'Ukraine, a indiqué ce mardi aux journalistes le représentant de la Russie au sein du Groupe, Boris Gryzlov.
«Les participants à la réunion du Groupe de contact se sont entendus au sujet du désengagement des forces près de Stanitsa Lougansakïa le 5 octobre 2018», a-t-il noté à l'issue de négociations à Minsk.
«L'application de ces mesures pourrait améliorer la situation et exclure d'éventuels torpillages. Malheureusement, l'Ukraine a refusé la proposition, soutenue par l'OSCE, la Russie et les républiques [populaires autoproclamées, ndlr] de Donetsk et de Lougansk, sur l'interdiction des tirs contre les ouvrages civils ainsi que des activités subversives et de renseignement dans les territoires des parties en conflit», a poursuivi Boris Gryzlov.
En outre, il a fait remarquer que le caractère provisoire de la loi ukrainienne sur un statut particulier du Donbass n'était pas conforme aux accords de Minsk, car ce statut devrait être permanent.
«La situation est d'autant plus inquiétante que la loi ukrainienne sur un statut spécial est sur le point d'expirer. Nous avons abordé la question et la délégation russe a souligné une nouvelle fois que le caractère provisoire de cette loi n'était pas conforme aux accords de Minsk», a-t-il noté.
Le statut spécial du Donbass doit être permanent, a affirmé Boris Gryzlov, indiquant que seule une application «intégrale et cohérente des accords de Minsk était capable d'instaurer la sécurité et le relèvement économique du Donbass».
Les autorités ukrainiennes ont lancé en avril 2014 une opération militaire contre les insurgés des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Selon les estimations des Nations unies, 2.500 civils ont trouvé la mort et plus de 9.000 autres ont été blessés depuis le début du conflit.