Le corps de Jamal Khashoggi, d'abord démembré d'après le procureur général d'Istanbul en charge de l'enquête, aurait été par la suite dissout à l'acide soit dans le consulat d'Arabie saoudite, soit dans la résidence du consul général saoudien située à proximité, écrit The Washington Post citant un haut fonctionnaire turc sous couvert d'anonymat.
«Le corps de Khashoggi n'a pas eu besoin d'être enterré», a souligné le haut fonctionnaire.
Riyad a fini par reconnaître la mort du journaliste, disparu le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul. Les autorités saoudiennes assurent que Jamal Khashoggi a été tué dans une rixe et démentent avoir ordonné qu'il soit assassiné.
Les enquêteurs n'ont toujours pas retrouvé le corps du journaliste, qui s'était exilé l'an passé aux États-Unis et publiait régulièrement dans The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.
Le 31 octobre, le magistrat turc a annoncé que dès son arrivée au consulat saoudien à Istanbul, Jamal Khashoggi a été tué par strangulation, son corps a par la suite été démembré. Il a souligné le caractère «prémédité» de ce meurtre.