Réagissant à la polémique créée par la décision de certains lycéens de Kabylie de ne plus étudier la langue arabe en réponse à la décision prise par certains lycéens dans l'est de l'Algérie de ne pas se présenter aux cours de langue berbère, le tamazight, le ministère algérien de l'Éducation nationale a indiqué, le 31 octobre, dans un communiqué cité par l'Algérie Presse Service (APS), qu'il s'attelait à intégrer complétement le tamazight dans le système éducatif national.
«Le ministère s'attèle à faire du tamazight une langue à part entière du paysage éducatif national», a indiqué le communiqué. «La ministre de l'Éducation nationale rassure toute la communauté éducative. Le socle législatif de la langue amazighe est assuré aujourd'hui au niveau le plus élevé de nos textes: la Constitution», a-t-il ajouté en rappelant que le Président Abdelaziz Bouteflika avait considéré que sa constitutionnalisation en tant que langue nationale officielle était un «acquis national».
Concernant le retard dans les cours accusés par certains lycées de la région de Kabylie suite au mouvement de grève qui s'est déclenché dernièrement, le ministère a souligné qu'il «en appelle, aujourd'hui, à la générosité et à l'engagement traditionnel des enseignants pour rattraper les cours perdus par les élèves des établissements ayant connu une perturbation des cours».
Sur fond de mouvement lancé depuis le 14 octobre par certains lycéens de la région de Kabylie, en Algérie, pour le boycott des cours de langue arabe en réaction au refus de certains lycéens dans l'est du pays, soutenus par la députée Naïma Salhi, d'étudier la langue berbère, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a affirmé devant la presse, le 29 octobre à Alger, que «l'Académie algérienne de la langue amazighe sera mise en place avant la fin de l'année en cours», conformément aux dispositions de la Constitution.