Les militants anti-gaz de schiste ayant déjà fait reculer, en 2014, le gouvernement algérien sur la question de l'exploitation de cet hydrocarbure non conventionnel, seraient en train de se préparer à relancer leur mouvement de protestation suite à la signature d'accords entre la Société nationale algérienne des hydrocarbures Sonatrach et des compagnies étrangères pour entamer les travaux d'exploration de cette ressource dans le sud de l'Algérie. C'est ce que rapporte ce 1er novembre le site d'information Algeriepatriotique, citant Mohamed Gasmi, le porte-parole de ce mouvement.
Selon Mohamed Gasmi, le porte-parole de ce mouvement, des démarches seraient entreprises pour constituer une «instance représentative» regroupant, outre les activistes de la région, des experts et des spécialistes. La mission de cette «instance», selon lui, serait à la fois d'essayer de faire barrage au projet du gouvernement d'exploiter le gaz de schiste, et de sensibiliser les citoyens sur les «grands dangers» qui en découlent sur l'environnement, l'agriculture et les nappes phréatiques de la région.
Le ministre algérien de l'Énergie, Mustapha Guitouni, avait expliqué lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux du Sommet Algeria Future Energy qui s'est tenu les 29 et 30 octobre à Alger, que l'Algérie devait s'orienter «vite» vers l'exploitation du gaz de schiste, tout en précisant que cela se ferait «dans un cadre réglementé, en considérant les paramètres sanitaires et environnementaux». «Nous allons travailler dans ce sens, car l'intérêt du pays en dépend», a-t-il encore ajouté, en soulignant qu'«une couverture à 100% est synonyme d'une production de 100 milliards de mètres cubes pour la consommation interne (…) C'est pourquoi, il est impératif de trouver d'autres sources, à l'image du gaz de schiste».
Suite à la mise en place, fin 2014, dans la ville d'In Salah (wilaya de Tamanrasset), du premier forage d'exploration de gaz de schiste par Sonatrach, la population locale s'est massivement opposée à l'exploitation de cette ressource non conventionnelle, redoutant que le sous-sol, contenant notamment la nappe phréatique de l'Albien, ne soit pollué.