Sur fond du mouvement lancé depuis le 14 octobre par certains lycéens de la région de Kabylie, en Algérie, pour le boycott des cours de langue arabe en réaction au refus de certains lycéens dans l'est du pays d'étudier la langue berbère, le tamazight, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a affirmé devant la presse, le 29 octobre à Alger, que «l'Académie algérienne de la langue amazighe [la langue berbère, ndlr] sera mise en place avant la fin de l'année en cours», conformément aux dispositions de la Constitution du pays. Le responsable s'est exprimé sur cette question à l'occasion de l'inauguration du 23e Salon international du livre d'Alger (SILA).
«Le HCA [le Haut-commissariat à l'Amazighité, ndlr] joue un rôle important dans la promotion de la langue amazighe et continuera à accomplir sa mission en coordination avec l'Académie», a-t-il encore précisé.
Plus tôt, des élèves de plusieurs lycées et collèges dans la région de Kabylie avaient décidé de boycotter l'enseignement de la langue arabe en réponse à la volonté de certains lycéens, dans d'autres régions du pays, de refuser l'enseignement de la langue berbère, le tamazight. Bien que reconnue par la constitution algérienne comme une langue nationale et officielle, l'enseignement de la langue berbère est toujours un sujet polémique dans le pays.