«Journée sans langue arabe ni à l'école ni dans l'administration». C'est le mot d'ordre du mouvement de boycott de l'enseignement de la langue arabe lancé depuis le 14 octobre par certains lycées de la région de Kabylie, dans la wilaya de Tizi Ouzou, en réponse à un mouvement similaire dans la région de Jijel, à l'Est du pays, dont les lycéens ont refusé d'étudier la langue berbère, le tamazight.
Invité à s'exprimer sur les causes de ce mouvement de boycott de la langue arabe dans certains lycées de Kabylie, Moussa Tertag, expert en communication, avait déclaré le 17 octobre au site d'information Algeriepatriotique que:
«quand l'État ferme les yeux devant les dérives d'une députée [Naïma Salhi, ndlr] qui appelle ouvertement à boycotter l'enseignement d'une langue nationale et officielle inscrite dans la Constitution, et lorsqu'il ferme les yeux sur des commentaires sur les réseaux sociaux qui dénigrent ouvertement toute une région, il faut s'attendre à tous les glissements et à toutes les dérives.» «Le problème n'est jamais dans la jeunesse de Kabylie qui a accepté des décennies durant d'étudier l'arabe, mais dans ces jeunes d'autres régions qui refusent en parallèle d'étudier le tamazight», a-t-il encore ajouté.
Conformément aux dispositions de la constitution de 2016 en Algérie, la ministre de l'Éducation nationale Nouria Benghebrit avait confirmé, en février dernier, la généralisation de l'enseignement de la langue berbère dans l'ensemble des établissements scolaires publics du pays, pour la rentrée 2018-2019.