Née en 1952 à Paris dans une famille d'immigrés géorgiens, Mme Zourabichvili est considérée comme l'un des favoris de l'élection présidentielle qui se tient aujourd'hui en Géorgie, selon des médias. Elle a fait ses études à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'université Columbia de New York. Dans les années 1970, Salomé Zourabichvili est entrée au ministère français des Affaires étrangères. Elle a travaillé en Italie, aux États-Unis, au Tchad et pour des missions françaises auprès de l'Onu, l'OSCE, l'Otan et l'Union européenne.
«Je suis née en France donc à proprement parler, je ne suis pas une immigrée, je suis une "vraie Française, Française" comme disait ma mère quelquefois. Mais malgré tout élevée avec deux grand-mères à la maison parlant géorgien, ma première langue», raconte Mme Zourabichvili dans une interview réalisée par l'ambassade française à Tbilissi.
Toutefois, sa carrière en tant que la chef de la diplomatie géorgienne n'a pas été longue. En octobre 2005, sur fond de désaccords avec le parlement et de critiques de la part d'ambassadeurs géorgiens, Mme Zourabichvili a été démise de ses fonctions.
Cette femme politique est alors passée dans l'opposition au Président Saakachvili. Selon Les Echos, elle n'a joué aucun rôle important sur la scène politique géorgienne jusqu'au 2016 où elle s'est présentée aux élections législatives en tant que candidate indépendante et a été élue députée de Tbilissi.
Le principal rival de Mme Zourabichvili est Grigol Vachadzé, également ancien chef de la diplomatie géorgienne, soutenu par Mikhaïl Saakachvili, indiquent des médias. En cas de victoire, Salomé Zourabichvili deviendra la première femme Présidente de la Géorgie.
L'élection présidentielle se déroule dimanche en Géorgie. C'est la dernière fois que le chef de l'État géorgien est élu au suffrage universel. Le successeur du vainqueur de cette présidentielle sera élu par un collège électoral.