«La migration n'est pas une problématique sécuritaire, c'est une question de sécurité humaine», a affirmé M.Bourita cité par les médias.
Dans ce contexte, il a critiqué le concept des centres de débarquement et d'accueil de migrants. Pour le ministre, de telles institutions sont «contre-productives, court-termistes et inévitablement dangereuses». Elles sont non seulement incapables de «répondre au symptôme» de la crise migratoire, mais aussi «affectent le socle des valeurs qui sous-tendent la condition même d'humain».
«Le Maroc n'a jamais été, n'est pas et ne sera jamais le gendarme de qui que ce soit», a déclaré le chef de la diplomatie marocaine.
«Cette politique a permis, à travers deux campagnes de régularisation lancées en 2014 et en 2017, de régulariser plus de 50.000 personnes, parmi lesquels 95% sont des ressortissants de pays africains, dont 18.819 migrantes femmes», a précisé le ministre.
Les dires de Nasser Bourita concordent avec l'approche du gouvernement marocain exprimée début octobre par le ministre délégué aux Relations avec le parlement et la Société civile, Mustapha El Khalfi, qui avait confirmé le refus catégorique de Rabat d'ouvrir des centres d'accueil pour migrants étant donné que ces établissements n'étaient «qu'une tentative d'externaliser le problème et ne constitue pas une solution».