«Je pense que dans 15 ans, ce n'est pas inévitable, mais très fortement probable, nous soyons en guerre contre la Chine», a déclaré à l'AFP le général américain Ben Hodge.
«Il est de l'intérêt des Américains de disposer d'un pilier européen très fort […] La stabilité et la sécurité en Europe sont dans l'intérêt des États-Unis. On va continuer à investir ici en Europe, à s'entraîner, dans cette perspective éventuelle que dans dix ou quinze ans nous devions nous battre dans le Pacifique», ajoute Ben Hodge.
De fait, si la plupart «faucons» néoconservateurs, à l'image de John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, font de la Russie le principal adversaire de Washington, certains ont plutôt la Chine en ligne de mire. Si le phénomène n'est pas nouveau, Donald Trump ayant par exemple dénoncé la tentative chinoise d'influencer les «midterms», les élections de mi-mandat cruciales pour les Républicains, dès le mois de septembre, il semble avoir changé d'objectif pour, selon Reuters, «empêcher une escalade de la guerre commerciale» menée par Washington contre Pékin.
L'invitation tiendra-t-elle encore après les révélations du New York Times, qui vient de dévoiler que Pékin espionnerait la Maison-Blanche dans le but d'influencer le Président américain? L'administration présidentielle américaine s'est refusée à tout commentaire, mais d'après le quotidien new-yorkais, la Chine aurait mis sur écoute le portable de Donald Trump, non sécurisé, pour écouter ses conversations et ainsi tenter d'influencer la politique américaine.
Affaire à suivre, donc.