La France sort sa solution de traitement de big data… reste à l’adopter

© AFP 2024 Susanne LindholmServer hall
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Pour traiter des données numériques de grande ampleur, une vingtaine d’entreprises françaises se sont lancés dans une nouvelle offre technologique. De la lutte contre le terrorisme aux traitements de données d’entreprises privées, la fin a-t-elle sonné pour le logiciel américain Palantir, utilisé par le renseignement français?

Alternative ou rivale? La France a désormais une solution tricolore pour le traitement massif de données, et pourrait ainsi se passer du logiciel américain Palantir, développé par un fonds d'investissement appartenant à la CIA.

Après deux années de travail, «il existe aujourd'hui une offre cohérente, souveraine, modulaire, compétitive» explique dans un communiqué le GICAT (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres), un cluster de 22 sociétés françaises (grands groupes, PME/ETI, Start-Up).

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La France cherche une alternative tricolore au logiciel d’analyse du big data made in CIA
En décembre 2016, la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) avait signé un contrat avec la start-up américaine Palantir Technologies, spécialisée dans l'analyse des données à grande échelle, le fameux Big data. Un choix qui avait interpellé et avait du s'opérer «face à une urgence opérationnelle dans un écosystème technologique où il n'existait pas, à l'époque, d'alternative française souveraine et mature pour répondre aux besoins de la DGSI», poursuit le GICAT.

Ce que Guillaume Poupart, le directeur de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information [ANSSI] appelait de ses vœux devant le Sénat, existe désormais: «J'avoue ne pas comprendre pourquoi l'on n'est pas capable de faire un Palantir européen. Cela ne me paraît pas hors de portée. Ceux qui dirigeront le monde demain sont ceux qui seront capables de posséder les données et de savoir comment les traiter. Renoncer au traitement des données nous condamne à être des vassaux. Le temps presse.»

Ce Palantir made in France va même «plus loin» que le Palantir made in USA, d'après Yannick Rolland, président du cluster Data Intelligence et responsable de l'offre big data d'Atos, cité par Le Figaro: «Elle va plus loin, en couvrant des domaines plus larges et en intégrant davantage de couches d'intelligence artificielle. Il s'agit de solutions de bout en bout, des capteurs aux data center mobiles en passant par des logiciels, des calculateurs, du stockage de données dans des clouds souverains ou des coffres-forts souterrains invisibles des satellites».

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L'offre de compétence du dernier-né de la technologie française aurait déjà séduit plusieurs pays, dont un de l'Union européenne, et aussi une grande entreprise du luxe, car elle «peut servir à identifier et tracer des produits contrefaits, à remonter la piste de hackers de voitures connectées, mais aussi à lutter contre le trafic de stupéfiants et contre le terrorisme», poursuit Yannick Rolland.

En sera-t-il de même pour la DGSI, qui doit lancer un nouvel appel d'offres en 2019?

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