Lors du débat de la commission de la pêche du Parlement européen, le 9 octobre, avec la délégation marocaine et celle du Front Polisario concernant l'accord de pêche UE-Maroc, la Commission européenne, représentée au débat, a défendu la signature du projet d'accord en affirmant que son texte bénéficiait aux Sahraouis, a indiqué l'agence de presse espagnole EFE.
S'exprimant sur la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) du 27 février, le représentant de la Commission européenne a affirmé que «la sentence ne déclare pas que l'accord ne puisse s'étendre au Sahara [occidental, ndlr]. Elle ouvre la porte à une interprétation juridique tant qu'elle respecte le droit international». «Les parties concernées [le Maroc et l'UE, ndlr] considèrent que le peuple sahraoui bénéficie de cet accord», a-t-il encore soutenu.
Au cours de la réunion, Mohamed Sidati, le représentant du Front Polisario, a réitéré son appel à l'UE au respect de l'arrêt de la CJUE tout en l'invitant à négocier directement avec le Polisario. «S'il n'y a pas d'accord avec nous, nous allons prendre toutes les actions dans le cadre de la justice civile et pénale», a-t-il affirmé.
Le 12 septembre, lors de la session du Parlement européen à Strasbourg consacrée à l'état de l'Union, Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a mis en garde les chefs d'État et de gouvernement européens présents contre le non-respect des arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne liés à l'accord de pêche UE-Maroc, dont la nouvelle mouture prévoit, dans son application, l'inclusion des eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental.