Moscou apprécie et «encourage» les aspirations des autorités syriennes à gracier les personnes ayant préféré déserter face à la guerre dans leur pays, a indiqué le chef de la diplomatie russe à l'issue des pourparlers avec son homologue slovaque.
«En ce qui concerne la question de la grâce pour les déserteurs, c'est bien évidemment un pas vers la réconciliation nationale, vers la création de conditions qui seront favorables pour les réfugiés et les personnes temporairement déplacées qui voudraient rentrer en Syrie», a-t-il déclaré.
Le ministre a également souligné que les autorités syriennes faisaient tout leur possible pour dissiper les craintes des représentants de l'Onu concernant de possibles mesures discriminatoires à l'égard des personnes en question, y compris la soi-disant «loi 10» qui avait prétendument été créée pour exproprier les biens de ceux qui ne voulaient pas rentrer dans leur pays.
«Quant à la loi 10, nous avons conseillé à ceux qui ont exprimé des craintes à cet égard, notamment aux représentants de l'Onu, de contacter Damas. Ces contacts ont eu lieu. Maintenant, presque toutes les incompréhensions et les malentendus concernant ce document sont dissipés», a constaté M.Lavrov.
Plus tôt mardi, le Président syrien a signé la loi sur l'amnistie générale pour «les personnes se soustrayant au service militaire à l'intérieur et à l'extérieur du pays». Le document accorde aux déserteurs l'exonération des sanctions pénales qui sont prévues par la loi sur le service militaire. Selon les conditions de l'amnistie, les déserteurs qui se trouvent à l'intérieur du pays doivent se signaler aux autorités dans les quatre mois à venir, tandis que ceux qui se trouvent à l'étranger ont six mois pour cela.