John Kerry avait été un des acteurs des négociations de l'accord signé à Vienne le 14 juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) par lequel Téhéran s'engage à ne jamais chercher à se doter de l'arme atomique en échange de la levée des sanctions internationales. En sortant de cet accord le 8 mai 2018, le Président Donald Trump «a rendu plus probable un conflit dans la région parce que certaines personnes rêveraient de voir les États-Unis bombarder l'Iran», a estimé l'ancien secrétaire d'Etat de Barack Obama devant le cercle de réflexion Council on Foreign Relations.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, grand critique de l'accord sur le nucléaire, avait également réclamé le feu vert de Barack Obama, alors président, pour bombarder l'Iran, a aussi assuré l'ancien chef de la diplomatie américaine.
Donald Trump estime que l'accord de 2015 est «horrible et partial» et «n'aurait jamais dû être conclu». Le Président reproche également au texte de ne pas traiter de certaines préoccupations américaines comme la menace que représente l'Iran pour Israël ou son soutien à des mouvements islamistes comme le Hezbollah.
«Ce que Trump a fait, c'est renforcer les gens qui en Iran disaient, ne négociez pas avec les Etats-Unis, ils vous détruiront», a jugé l'ancien candidat démocrate à l'élection présidentielle de 2004.
Donald Trump a récemment vivement critiqué M. Kerry pour avoir continué à rencontrer l'actuel chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, des entrevues «illégales» qui «sapent» la politique étrangère des Etats-Unis, selon le Président des Etats-Unis.