Une équipe de chercheurs français réunie sous la houlette de Benoît Forget et d'Uwe Maskos de l'Institut Pasteur de Paris et du CNRS est parvenue à expliquer pourquoi certaines personnes étaient plus vulnérables que d'autres à la dépendance au tabac et avaient plus de mal que d'autres à arrêter de fumer. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue Current Biology.
C'est la nicotine, rappelle le journal Slate, qui provoque l'addiction en se fixant sur des récepteurs nicotiniques (α1, α2, α3, α4 et α5) dans le cerveau et stimulant ainsi «le circuit de la récompense». Selon les chercheurs, c'est une mutation sur un gène de l'unité α5 qui serait responsable du fait que certains seraient plus vulnérables à la dépendance au tabac que d'autres. Il s'agit en l'occurrence de 35% des Européens.
«Ces résultats suggèrent qu'un médicament capable d'augmenter l'activité des récepteurs nicotiniques dans le noyau interpédonculaire pourrait permettre de réduire la consommation de tabac et le risque de rechute après sevrage», ont conclu Benoît Forget et Uwe Maskos.