Le mercredi 3 octobre, un décret modifiant les «modalités de nomination des recteurs» a été présenté en Conseil des ministres.
«Le décret vise, dans la continuité des réformes engagées depuis 2001, à diversifier le vivier de recrutement des recteurs, pour mieux répondre aux exigences nouvelles du métier. Il porte ainsi de 20 % à 40 % le contingent des emplois de recteurs pouvant être occupés par des personnes non-titulaires de l'habilitation à diriger des recherches, et supprime les conditions exigées précédemment pour les personnes non détentrices de cette habilitation», précise le document.
Par conséquent, 12 personnes non-titulaires de l'HDR sur 30 (contre 6 auparavant) pourront décrocher un poste de recteur. La mesure aurait pu passer inaperçue si L'Obs n'avait pas signalé une «coïncidence» intéressante.
En effet, ce changement permettra à Charline Avenel, actuellement secrétaire générale de Sciences-Po, de devenir rectrice de l'académie de Versailles, la plus grande de France par le nombre d'élèves.
8 conseils de Charline Avenel, Secrétaire générale de #ScPo, pour s'affirmer à la #rentrée. https://t.co/W0IQAQP4Da pic.twitter.com/9bj0H4QvOe
— Sciences Po (@sciencespo) 5 сентября 2016 г.
Pourtant, des universitaires reprochent à Charline Avenel de manquer d'expérience pour accéder à ce poste.
A son tour, l'Elysée a tenu à réagir et a assuré que le changement en question avait été souhaité par Emmanuel Macron «bien avant que Charline Avenel ne soit dans le radar» pour l'académie de Versailles, conclut le média.