«Nos partenaires allemands ont déjà lancé les travaux de construction en mer, nous commençons aussi à réaliser le projet. Nous n'avons plus de problèmes concernant l'obtention d'autorisations. La Finlande a pris une décision favorable, tout comme la Suède, l'Allemagne et la Russie. Cela nous suffit, le projet sera réalisé», a indiqué M.Poutine.
Selon lui, les livraisons de produits énergétiques en Europe sont plus importantes que les intrigues politiques.
«Il y a des choses plus importantes que les intrigues politiques. Parlons par exemple des livraisons d'énergie en Allemagne. Ce pays a décidé de renoncer aux centrales nucléaires, mais elles représentent 34% du bilan énergétique total. Et comment peut-on combler ce vide?», a noté M.Poutine.
«Nous comprenons très bien la situation. Nous réalisons ce projet par nos propres forces et nous n'avons pas de problèmes. Et il n'y en aura pas, même s'ils surgissent, nous allons tous les régler», a ajouté le Président russe.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites de gazoducs d'une capacité totale de 55 milliards de m3 de gaz par an, qui relieront le littoral russe à l'Allemagne sous la mer Baltique. Les deux conduites doivent être mises en service d'ici 2019, date d'expiration de l'accord russo-ukrainien sur le transit de gaz vers l'Europe.
Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires du groupe russe Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.
Les États-Unis réclament que les pays européens se retirent du projet et menacent d'adopter des sanctions contre ceux qui ne le font pas. Ils entendent remplacer le gaz russe par leur gaz naturel liquéfié qu'ils entendent vendre en construisant des terminaux méthaniers en Europe.