Ouverture de camps de rétention de migrants: le non catégorique de Rabat aux Européens

© AP Photo / Abdeljalil BounharLe drapeau du Maroc
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Étant donné qu’il s’agit d’un principe fondamental de sa diplomatie autant que d’une question de souveraineté nationale, le Maroc refuse catégoriquement d’ouvrir des camps de rétention de migrants sur son territoire, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères.

Le Maroc n'ouvrira pas de camps de rétention de migrants sahariens et subsahariens sur son sol car c'est une question de souveraineté, a affirmé ce 3 octobre Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans une tribune publiée par le journal allemand Die Welt.

«Le Maroc est généralement contre toutes formes de centres. C'est un élément clé de notre politique migratoire et notre position de nation souveraine», a écrit le chef de la diplomatie marocaine.

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Tout en estimant que ce type de camps pour migrants n'apporterait aucune plus-value dans le sens de la résolution du problème, le diplomate a souligné qu'aucune compensation financière ne ferait changer d'avis son pays. «C'est trop facile de dire simplement que c'est une opportunité pour le Maroc [de recevoir des aides financières de la part des pays européens, ndlr]», a-t-il encore soutenu.

Évoquant l'ampleur des flux migratoires en direction de l'Europe, M.Bourita a affirmé que «les migrations englobent 3% de la population [européenne, ndlr], dont 80% sont légales». «Nous parlons donc de 20% de ces 3%», a-t-il ajouté en soulignant que l'Union européenne amplifiait la dimension du problème migratoire.

En conclusion, «Sommes-nous un vrai partenaire ou simplement un voisin dont on a peur?», s'est demandé le ministre marocain, en ajoutant qu'un pays important dans la lutte antiterroriste et anti-migratoire comme le Maroc devrait jouir «de plus de considération» de la part des Européens.

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Après le refus des pays du Maghreb d'ouvrir sur leur sol des camps de rétention de migrants sahariens et subsahariens tentant de rejoindre l'Europe, des pays européens, notamment l'Italie, auraient décidé de financer massivement les organisations humanitaires travaillant dans certains de ces pays nord-africains, pour qu'elles puissent offrir à ces migrants un confort qui les dissuaderait de continuer leur périple vers la côte nord de la mer Méditerranée, avait indiqué le journal Le Soir d'Algérie dans son édition du 12 septembre, citant des sources au fait de la situation.

Concernant les autres capitales européennes emboîtant le pas à Rome, les sources citées par le journal algérien ont affirmé que «l'Espagne et la France contribuent à cette démarche».

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