«L’intrusion démonstrative du 29 septembre de la police spéciale dans les régions du nord peuplées par les Serbes, au mépris des accords à ce sujet, conclus entre Belgrade et Pristina, est une provocation ayant pour but d’intimider les Serbes du Kosovo et de faire pression sur la Serbie», a déclaré Maria Zakharova.
Selon elle, «un tel comportement irresponsable des autorités kosovares aurait pu provoquer un nouveau massacre au Kosovo, une déstabilisation dans la région des Balkans en général.»
«La poursuite des tentatives entreprises par Pristina d’établir par la force un contrôle des régions peuplées de Serbes conduit à une incitation aux tensions ethniques, vide de tout sens des efforts pluriannuels de la communauté internationale portant sur le règlement pacifique postconflit», a-t-elle souligné.
«Nous condamnons le comportement passif la Force pour le Kosovo qui n'a pris aucune mesure en dépit du fait que, conformément au mandat du Conseil de sécurité de l'Onu, elle soit obligée d'assurer la paix et la sécurité dans la région», a résumé Maria Zakharova.
Environ 60 agents des services spéciaux ROSU du ministère kosovar de l'Intérieur ont occupé des positions à proximité du lac d'accumulation de la centrale hydraulique de Gazivode et ont pénétré dans le centre de l'écologie et du sport non loin du barrage, a informé l'agence de presse serbe Tanjug se référant à l'administration d'Aleksandar Vucic. Alors que l’armée serbe avait été mise en état d’alerte le même jour par le Président serbe Aleksandar Vucic, les services spéciaux du Kosovo ont abandonné leurs positions.
Selon le Président serbe, Belgrade a investi ces deux dernières années environ deux millions d'euros dans l'infrastructure, les installations et ce barrage ayant le plus grand lac d'accumulation du Kosovo, d'une superficie d'environ 12 kilomètres carrés.