Ottawa et Washington se sont mis d'accord sur les termes d'un accord renégociant l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), préservant sa pérennité, à quelques minutes de l'expiration de l'ultimatum fixé par Donald Trump. Le premier ministre canadien n'a pas tardé à se féliciter pour ce dénouement sur son compte Twitter:
Une bonne journée pour le Canada et nos plus proches partenaires commerciaux. À suivre demain… https://t.co/obRXgWqnu8
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) 1. Oktober 2018
Certains internautes ont salué cet accord comme une action digne d'éloges:
Bravo! Félicitations pour une négociation difficile contre une brute irresponsable. Vous, Mme Freeland et votre équipe de négociateurs avez montré que le Canada se tient debout.
— Jean-Pierre Vachon (@jpvachon) 1. Oktober 2018
Félicitations pour avoir fait quelque chose avec notre misérable excuse pour un leader. Nous nous excusons au nom des états-unis d'amérique.😭
— a girl from jersey (@JoyseyGrl) 1. Oktober 2018
D'autres se sont au contraire montrés indignés à cause d'un accord mettant selon eux en péril les agriculteurs locaux, travaillant notamment pour l'industrie laitière au Québec.
Monsieur Trudeau une bonne journée pour certains et pour d’autres non!!! Vous avez sacrifier la gestion de l’offre. Oublier le vote des agriculteurs et agricultrices pour les prochaines années! Vous nous avez vendu! 😡😡
— Julie Gagnon (@ciboulette2013) 1. Oktober 2018
Maintenant c'est clair: "une bonne journée pour le Canada" consiste à sacrifier l'industrie agro-alimentaire du Québec. La nation québécoise doit montrer sa résistance et rejeter PLQ et CAQ complices de ce gâchis. L'élection est dans quelques heures.#PolQc#Qc2018 pic.twitter.com/49WkbDRMHT
— Quentin Maridat (@QuentinMaridat) 1. Oktober 2018
Encore une fois le Québec est sacrifié par le Canada… Réaction de notre chef sur l'entente de l'ALENA qui sera énormément néfaste pour l'industrie laitière québécoise… Demain, on vote pour le vrai parti des Québécois. #PQhttps://t.co/6FhfYQUVJd
— Thomas Gaudreault (@thomgaudreault) 1. Oktober 2018
Quelques internautes ont supposé que l'accord ne serait profitable qu'à l'Ontario, une province située au centre-est du Canada, en bordure des Grands Lacs et des États-Unis:
Au fait, cet accord, il sera bénéficiable pour le Québec aussi, ou juste pour l'Ontario? C'est vraiment bizarre comment je n'arrive pas à faire confiance au PLC…
— Stéphane Russell (@SRussellNet) 1. Oktober 2018
D'autres ont ironisé sur la leçon que Donald Trump avait apprise au premier ministre canadien:
«(…) Justin Trudeau n'a pas montré de respect envers le POTUS (le Président des États-Unis), mais à huis clos, il a dû faire des concessions sur les choses qu'il ne voulait pas accepter. Je crois que c'est ce qu'on appelle The Art of The Deal. Trudeau aurait ainsi appris une chose ou deux.»
It must kill him that he openly disrespected the POTUS but behind closed doors was forced to make concessions on the very things he said he wouldn't. I believe that's what is known as The Art of the Deal. Trudeau cpuld learn a thing or 2.
— Marco (@mferrante01) 1. Oktober 2018
Toujours est-il que la plupart des utilisateurs de Twitter ont appelé à ne pas tirer de conclusions prématurées:
«Personne ne sait si c'est une bonne journée avant que les détails ne soient divulgués. Certains spéculent positivement, d'autres négativement, mais personne ne sait si c'est bon ou mauvais à ce stade.»
Nobody knows if it's a good day until particulars are disclosed. Some speculate positively, others negatively, but nobody knows if it's good or bad at this point.
— Colin McGuire (@realColinMac) 1. Oktober 2018
L'accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique est en vigueur depuis 1994. Donald Trump, qui menaçait de dénoncer cet accord «catastrophique» pour l'économie et le commerce des États-Unis, a obtenu de ses partenaires une renégociation.
De l'autre côté, l'entente permettra de préserver un mécanisme de règlement des différends commerciaux que le Canada voulait absolument conserver pour protéger son industrie du bois, ainsi que d'autres secteurs, des droits antidumping américains.