Le nom d’Anatoli Tchépiga (Anatoly Chepiga, en anglais) que des médias britanniques considèrent comme étant le «vrai nom» de Rouslan Bochirov, accusé par le parquet britannique de tentative d’empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal, ne figure pas sur le site d’Interpol.
Le 5 septembre dernier, le parquet britannique avait formulé aux Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d'accusation, notamment pour tentative de meurtre de l’ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique, Theresa May, affirme que les deux suspects sont des hommes du Service du renseignement militaire russe (GRU), sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations.
Le site du projet britannique Bellingcat, qui a déjà fait paraître d'autres articles manquant de preuves irréfutables, a affirmé que selon «la base de données du Service fédéral des migrations (FMS)», MM. Petrov et Bochirov étaient «des agents du GRU». Mercredi, le site a publié un autre article affirmant que Rouslan Bochirov serait «en réalité» un colonel du GRU répondant au nom d'Anatoli Tchépiga.
Dans une interview à Sputnik et RT, Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov avaient déclaré qu'ils travaillaient dans l'industrie du fitness et qu'ils s’étaient rendus le 4 mars à Salisbury en tant que touristes pour visiter le site d’Old Sarum et la cathédrale. Ils ont insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas au courant de l'affaire Skripal.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part indiqué que «l'affaire Skripal» volait en éclats en raison de l'absence totale de preuve impliquant Moscou. Le ministère a présenté au Foreign Office près de 60 notes diplomatiques pour exiger d'accorder à la Russie l'accès à l'enquête et aux citoyens russes impliqués afin d’organiser une enquête commune. Toutefois, les autorités britanniques n'y ont pas répondu.