Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a déclaré ne pas disposer d'informations concernant l'identité de l'homme confondu par la nouvelle enquête sur l'affaire Skripal.
Il a promis que le Kremlin vérifierait les documents concernant «l'enquête» de Bellingcat et de The Insider sur ceux qu'ils identifient en tant que responsables de l'empoisonnement des Skripal, et notamment leurs affirmations selon lesquelles Rouslan Bochirov répondrait en réalité au nom d'Anatoli Tchépiga et serait un ancien colonel de l'armée russe.
«Nous vérifierons sans aucun doute les nouvelles sur ce militaire, nous vérifierons les listes de tous ceux qui ont été décorés», a-t-il précisé.
Dmitri Peskov a fait remarquer que Moscou «se basait toujours sur les informations rendues publiques par le Président et énoncées par les deux citoyens russes» Rouslan Bochirov et Alexandre Petrov.
Il n'a pas commenté l'affirmation des auteurs de l'enquête qui estiment que Rouslan Bochirov et Anatoli Tchépiga seraient en fait le même homme.
«Je ne dispose pas de telles informations et ne peut par conséquent pas vous dire quoi que ce soit, ni positif, ni négatif», a-t-il noté.
Toujours selon Dmitri Peskov, «tout comme vous, nous avons pris connaissance de cette enquête qui a été relayée par les médias et qui indique que certains se ressembleraient».
«Nous n'avons pas d'informations sur l'identité du deuxième citoyen, nous nous basons sur les données qui ont été rendues publiques [par le Président, ndlr]. Comment voulez-vous encore que je vous aide?», a-t-il plaidé.
«Il dispose de telles informations», a déclaré Dmitri Peskov en répondant à un journaliste qui voulait savoir pourquoi le Président était convaincu que Rouslan Bochirov était un civil.
Le site Bellingcat, qui a déjà fait paraître d'autres articles manquant de preuves irréfutables, a affirmé mercredi que Rouslan Bochirov, ressortissant russe suspecté par Londres d'implication dans l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, serait «en réalité» un colonel des services russes de renseignement militaire, le GRU, répondant au nom d'Anatoli Tchépiga.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué pour sa part que «l'affaire Skripal» volait en éclats en raison de l'absence de quelque preuve que ce soit de la culpabilité de Moscou. Le ministère a présenté au Foreign Office une soixantaine de notes diplomatiques pour exiger d'accorder à la Russie l'accès à l'enquête et aux citoyens russes impliqués, demander une aide juridique et proposer une coopération, notamment pour organiser une enquête commune. Toutefois, les autorités britanniques n'y ont pas réagi.