Depuis que, début août, Tel-Aviv a annoncé être prêt à se joindre à l'opération militaire internationale pour débloquer le détroit d'Ormuz et de Bab el-Mandeb en cas de blocage par les forces iraniennes, les médias évoquent la formation, sur le territoire de l'État hébreu, de mercenaires appelés à combattre les Houthis au Yémen, écrit jeudi 27 septembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Il serait prévu de faire appel à eux pour le prochain assaut contre la ville portuaire yéménite de Hodeïda, par laquelle transitent jusqu'à 80% de la nourriture, des médicaments et d'autres marchandises de première nécessité. L'opération contre cette ville a été lancée par la coalition menée par l'Arabie saoudite encore au début de l'été. De plus, les Saoudiens et leurs alliés soupçonnent que les Houthis recevront une grande partie de leurs armes et munitions via ce port.
On rapporte que du côté des EAU, ce projet est supervisé par l'ancien membre du Fatah palestinien Mohammed Dahlan, qui a abandonné la lutte dangereuse pour la liberté et l'indépendance de son peuple au profit d'une occupation plus rentable au poste de conseiller pour la sécurité du prince héritier d'Abou Dabi, Mohammed ben Zayed al-Nahyane. A en croire les informations du site Al-Khaleej OnLine, Dahlan serait personnellement responsable de la création de ces camps d'entraînement.
L'utilisation de mercenaires dans la guerre yéménite est cruciale pour Riyad et ses alliés. En dépit des forces considérables réunies pour combattre les Houthis et leur supériorité en termes de matériel militaire sophistiqué, la victoire n'est toujours pas proche au Yémen. On s'efforce de faire appel aux mercenaires pour éviter la colère de la population saoudienne suite aux pertes croissantes de personnel et pour réduire la désertion massive des bas rangs saoudiens. Cependant, les «soldats de fortune» de deuxième sorte du Soudan, de l'Ouganda ou du Tchad peuvent seulement jouer le rôle de chair à canon, et non de force capable de renverser le cours de la guerre. Par ailleurs, recruter des professionnels des pays européens ou des USA en grand nombre coûterait trop cher. C'est pourquoi le choix s'est porté sur les Colombiens et d'autres citoyens latino-américains en tant que combattants, ainsi que sur les Israéliens en tant qu'instructeurs expérimentés.
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