Le Président américain, lors de son discours à une séance de l'Assemblée générale de l'Onu, n'a mentionné la Russie qu'une seule fois en relation avec la coopération dans le domaine énergétique avec l'Allemagne, d'après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Deux sujets ont été abordés dans le discours de Trump devant l'Assemblée générale de l'Onu: la nécessité de la défense de sa propre souveraineté et l'absence d'alternatives dans la défense des intérêts nationaux. Ce qui est remarquable est que cela concerne non seulement les États-Unis, mais aussi tous les pays du monde», a écrit Maria Zakharova sur sa page Facebook.
Et de poursuivre:
«Il a probablement décidé ne pas mentionner la Russie en vain. Il a juste dit que l'Allemagne devait immédiatement se réorienter vers d'autres opportunités énergétiques, autrement elle dépendra de la Russie. La délégation de la République fédérale d'Allemagne a ri à ces mots.»
Le projet Nord Stream 2, d'un coût total de 9,5 milliards d'euros, suppose la construction de deux conduites de gazoduc reliant le littoral russe à l'Allemagne par la mer Baltique, d'une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz. Gazprom est le seul actionnaire de Nord Stream 2 AG. Ses partenaires européens, Shell, OMV, Engie, Uniper et Wintershall, se sont engagés à financer le projet à hauteur de 50%, soit 950 millions d'euros chacun. Gazprom assurera l'autre moitié du financement, à savoir 4,75 milliards d'euros.
Le nouveau gazoduc devra être construit à côté du Nord Stream existant. Il passera par les eaux territoriales ou les zones économiques exclusives des pays riverains de la mer Baltique: Russie, Finlande, Suède, Danemark et Allemagne. Seul le Danemark n'a pas encore donné son permis de construire à Nord Stream 2 AG, l'opérateur du gazoduc.
La 73e session de l'Assemblée générale a commencé le 18 septembre. Le débat général de l'Assemblée s'est ouvert ce mardi pour durer jusqu'au 1er octobre. Cette année, il réunit les représentants de 196 nations, dont 130 chefs d'État.