Le fait qu'on ait réussi à téléporter une soupape quantique ne prouve ni l'existence ni l'absence des univers parallèles, a déclaré à Sputnik Sonia Fernandez-Vidal, titulaire d'un doctorat en optique et en information quantique de l'université autonome de Barcelone qui a travaillé par le passé dans les centres de recherche scientifique les plus importants du monde notamment au laboratoire national de Los Alamos.
«L'une des interprétations de la mécanique quantique montre effectivement que toute superposition est le résultat de la superposition des univers. Quoi qu'il en soit, il ne s'agit que d'une seule interprétation. Aussi, cela ne suffit-il pas pour confirmer qu'ils existent. Néanmoins, rien ne prouve l'absence des univers parallèles», a indiqué Mme Fernandez-Vidal qui, selon le classement Forbes, fait partie du top 100 des personnes les plus créatives du monde.
Selon l'interlocutrice de l'agence, la théorie des univers parallèles est largement répandue dans l'imagination collective grâce justement à la littérature de vulgarisation scientifique.
«Pourtant, les univers parallèles existent dans bien des théories qui n'ont rien à voir avec la vulgarisation scientifique», a relevé l'Espagnole.
Et de se référer à Hugh Everett, l'un des pères fondateurs de la physique quantique, selon lequel lorsque deux photons sont émis par l'atome, l'univers est soumis à un choix quant à leurs directions. Il va donc se diviser en une multitude d'univers parallèles. Dans chacun de ces univers, les photons ont des directions bien définies et celles-ci sont opposées pour des raisons de symétrie.
De son côté, dans son livre intitulé «La puerta de los tres cerrojos» («Porte à trois serrures»), Sonia essaie de le faire comprendre même aux enfants.
«Il ne s'agit pas que de transmettre une information ou des connaissances, mais d'inculquer avant tout aux enfants le désir d'apprendre, d'éveiller leur intérêt à la science et de leur montrer que celle-ci est en réalité de loin plus passionnante qu'on ne le pense en général», a noté l'interlocutrice de Sputnik.
Pour conclure, elle a cité le scientifique britannique Arthur C. Clarke, auteur de «2001: L'Odyssée de l'espace», qui disait que toute technologie suffisamment avancée était en tout point pareille à une magie.