«L'accord signé lundi [17 septembre, nldr] entre la Russie et la Turquie visant à définir l'avenir du gouvernorat d'Idlib illustre comment la Russie a avancé en Syrie. Poutine est capable de signer un accord bilatéral avec la Turquie, la deuxième plus grande puissance militaire de l'Otan, sans aucune référence aux États-Unis ou à d'autres membres de l'Otan», lit-on dans l'article.
Selon son auteur Patrick Cockburn, il est difficile de se rappeler maintenant, «alors que la Russie est présentée en Occident comme un pouvoir prédateur agressif qui menace tout le monde», la mesure à laquelle elle a été ignorée il y a sept ans, lorsque l'Otan «procédait à un changement de régime en Libye».
En outre, comme il l'est précisé dans cette publication de The Independent, l'incertitude de la politique américaine signifie que de nombreux pays dans le monde «recherchent désormais une politique de réassurance avec la Russie car ils ne savent plus à quel point ils peuvent compter sur les États-Unis».
Les Présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, se sont entendus à Sotchi afin de mettre en place aux alentours du 15 octobre, le long de la ligne de contact entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés dans le gouvernorat d'Idlib, une zone démilitarisée large de 15 à 20 kilomètres. Les ministres de la Défense des deux pays ont signé de leur côté un mémorandum sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d'Idlib.