Dans son rapport annuel, la Chambre de commerce européenne à Pékin a détaillé les différentes barrières et les incertitudes qui continuaient, selon elle, de décourager les investissements en Chine. Carlo Diego d'Andrea, vice-président de la Chambre, a notamment déclaré que la Chine devait en finir avec le «déficit de réformes» pour ouvrir son marché aux entreprises étrangères et renoncer à la création de «groupes étatiques tout puissants».
«À mon avis, le rapport de la Chambre de commerce européenne à Pékin évalue de façon partiale et injuste le climat des affaires en Chine, […] en niant totalement les efforts déployés par le pays en matière de réformes et d'ouverture, ainsi que l'amélioration général du climat des affaires», a déclaré à Sputnik Fan Ying, experte de l'Institut chinoise de l'économie et du commerce extérieur.
Et de rappeler qu'en 2017 et dans la période entre janvier et août 2018, les investissements de l'Union européenne en Chine avaient totalisé 6,67 milliards de dollars.
«La croissance prévue serait de 3,7%. Les statistiques montrent aussi que, somme toute, les compagnies européennes sont optimistes quant aux investissements en Chine et sont confiantes envers le marché chinois», a résumé Mme Fan.
Selon un autre interlocuteur de Sputnik, Alexandre Salitski, de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales (IMEMO) proche de l'Académie des sciences de Russie, a estimé pour sa part qu'en se retrouvant sous le feu croisé de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les Européens ont sans doute décidé de pouvoir arracher à la Chine des avantages supplémentaire, tentant de la faire chanter.
«Les Chinois ressentent une pression de la part des Européens, alors qu'ils comptaient sans doute sur une position neutre de l'Europe dans la controverse commerciale entre Washington et Pékin», a constaté M. Salitski.