Les relations entre ces deux pays ont toujours étaient assombries par la question de l'archipel des Kouriles, dont l'appartenance à la Russie était contestée par la partie japonaise. Ce problème non seulement ne permet pas de conclure un traité de paix, mais aussi dissuade la coopération économique russo-japonaise. En cela, les entreprises japonaises pourraient investir dans des projets d'exploitation de ressources en Sibérie, souligne le journal.
L'initiative du Président russe et la réaction positive du Premier ministre japonais Shinzo Abe pourraient inverser cette situation, estime l'auteur de l'article. Selon lui, une zone de libre-échange ou une administration conjointe sur les Kouriles pourraient figurer parmi des solutions possibles. Dans ce contexte, des experts et médias ne nient pas la possibilité d'une alliance entre la Russie, le Japon et la Chine, pour que l'archipel puisse s'intégrer au projet chinois de nouvelle route de la soie.
Néanmoins, il y a des facteurs diluant l'amitié monolithique nippo-américaine. La situation sur la péninsule coréenne échappe à l'influence de Washington, alors que Moscou et Pékin s'engagent de plus en plus sur le dossier coréen, constate le Journal de Montréal. Quant à Tokyo, il pourrait être intéressé au rapprochement avec la Russie pour diminuer l'influence de la Chine dans la région. Ainsi, plus Washington emprunte la voie de l'isolationnisme, plus ses alliés chercheront d'autres alliances, conclut l'auteur de l'article.