Dans le cadre des relations bilatérales et du partenariat stratégique entre Alger et Paris, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika s'est entretenu, le 13 septembre, lors d'un appel téléphonique, avec son homologue français, Emmanuel Macron, a annoncé un communiqué de la présidence algérienne cité par l'Algérie Presse Service (APS). Lors de cet appel, les deux chefs d'État ont également abordé la situation en Libye et au Mali, selon la même source.
Selon le communiqué, cet entretien entre les deux Présidents de la République «qui s'inscrit dans la tradition de concertation entre les deux chefs d'État, a porté sur les relations algéro-françaises marquées du sceau du partenariat stratégique dans tous les domaines ainsi que sur la situation dans la région, notamment en Libye et au Mali».
La situation en Libye et Sahel et la question de l'intervention de l'armée algérienne
Le Président français a mis l'accent sur le fait que la force G5 Sahel est la seule qui permettra la stabilité de cette région à long terme, en affirmant qu'il faudra également «renforcer la coopération avec l'Algérie, exposée au même risque terroriste, ainsi qu'avec le Nigéria et le Cameroun, engagés contre Boko Haram».
D'une façon encore plus globale, Emmanuel Macron a martelé le fait que «la question du Sahel ne se réglera pas véritablement tant que la stabilité de la Libye ne sera pas assurée». «L'anomie qui règne en Libye depuis 2011 a conduit à structurer des routes organisées de trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes. […] Ce sont ces routes qui font vivre aujourd'hui les terroristes et qui les financent», a-t-il souligné.
Expliquant la nature et les domaines où Alger apporte sa contribution dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation dans les pays du Sahel, M.Messahel a indiqué que «l'Algérie apporte une contribution inestimable. Elle le fait à travers la formation d'unités spéciales antiterroristes au Mali et au Niger, la logistique et la formation d'une manière générale [notamment universitaire, ndlr]».
La crise migratoire et la question des camps de migrants
Réagissant à ces informations, le ministre algérien des Affaires étrangères a déclaré, le 27 juin, dans un entretien accordé à RFI que l'Algérie n'acceptera en aucun cas que des camps de rétention de clandestins soient ouverts sur son territoire au profit de l'Europe. «Nous l'avons dit. Il est exclu que l'Algérie ouvre une quelconque zone de rétention […]. Nous sommes déjà confrontés aux mêmes problèmes», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne. «Nous procédons à des reconductions, mais nous le faisons selon des arrangements que nous avons avec nos pays voisins», a-t-il ajouté.
Les accords économiques à débloquer
Évoquant les projets en question, TSA a confié que «le projet de l'usine Peugeot à Oran est à l'arrêt pour une histoire de terrain. Celui de l'École 42 n'intéresse plus les autorités algériennes et le Fond d'investissement algéro-français connaît le même sort», tout ça sur fond d'une concurrence rude avec la Chine où la France perd de plus en plus du terrain en Algérie.
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