Douze perquisitions ont été menées jeudi, notamment chez Legrand et Schneider Electric, dans une enquête sur des soupçons d'entente illicite sur les prix entre les principaux fabricants de matériels électriques français, a appris l'AFP d'une source judiciaire qui avait confirmé une information annoncée par Europe 1.
Cette information judiciaire pour «entente illicite, faux et usage de faux, abus de confiance, abus de biens sociaux, blanchiment de fraude fiscale, corruption d'agents privés et publics», a été ouverte le 7 juin par le parquet de Paris à la suite de signalements en avril de l'Autorité de la concurrence et de l'Agence française anticorruption, a précisé cette source.
Les investigations ont été confiées à la direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN), selon cette source.
Début avril, Mediapart avait révélé «un mécanisme d'entente occulte sur les prix mis en place» par Schneider et Legrand ainsi que par leurs principaux clients, les distributeurs Sonepar et Rexel, les multinationales françaises qui dominent la fabrication et la distribution de matériels électriques.
«Nous avons été sollicités par les autorités judiciaires, nous les avons accueillies dans nos locaux et nous collaborons avec elles», a déclaré à l'AFP un porte-parole de Schneider Electric, géant français des services et équipements électriques.
Contacté par l'AFP, Legrand n'a pas fait de commentaires.
Selon Mediapart, «la combine permet aux deux fabricants de contrôler les tarifs finaux pratiqués par les distributeurs» et de tirer les prix vers le haut.