Les entreprises européennes, en particulier celles allemandes, italiennes et françaises qui renforcent leur présence en Russie, sont de plus en plus indignées par les sanctions antirusses, indique la chaîne CNBC qui a interrogé Jean-Pascal Tricoire, le PDG de Schneider Electric, en marge du Forum international économique de Saint-Pétersbourg.
Il a également souligné que la France était le plus grand investisseur étranger en Russie, en rappelant qu'Emmanuel Macron avait fait part de son intention de maintenir le dialogue avec tous les chefs d'État.
Le 6 avril, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre 38 hommes d'affaires, officiels et sociétés russes. Sur la liste, l'on retrouve entre autres le fournisseur d'armes russe Rosoboronexport, le ministre de l'Intérieur Vladimir Kolokoltsev, le président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, Konstantin Kossatchev et le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, Nikolaï Patrouchev. Ces restrictions prévoient l'interdiction aux personnes et aux sociétés concernées de conclure des marchés avec des ressortissants américains et le gel de leurs avoirs aux États-Unis.
Le 22 mai la Douma d'État (chambre basse du parlement russe) a adopté en troisième lecture la loi sur les mesures de riposte aux sanctions occidentales.