L’Europe ne doit pas renoncer au Nord Stream 2. Die Zeit nous explique pourquoi

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Les pays européens ne doivent pas se laisser mener à la baguette par les États-Unis en matière d’approvisionnement en gaz et ainsi renoncer au gazoduc Nord Stream 2, selon un auteur du journal allemand Die Zeit.

L'Allemagne ne doit pas devenir «prisonnière» du Président américain et donc renoncer à la construction du gazoduc Nord Stream 2. Un projet qui promet pourtant de nombreux avantages à l'Europe, peut-on lire dans un article de Theo Sommer, publié par le quotidien allemand Die Zeit.

L'auteur appelle ainsi à ne pas considérer ce projet comme une manœuvre politique de Moscou, expliquant en quoi cette réalisation ne sera pas synonyme d'une Europe dépendante du gaz russe.

«40% seulement du gaz allemand provient de gazoducs russes… Les Russes fournissent [à l'Allemagne, ndlr] 36,9% du pétrole brut» écrit le journaliste, précisant qu'en 1990 les livraisons russes étaient alors bien plus importantes.

En outre, l'Allemagne et l'ensemble de l'UE ont besoin de beaucoup plus de gaz naturel que par le passé, car la production est en baisse dans d'autres pays fournisseurs, tandis que la Russie a prouvé depuis des dizaines d'années qu'elle était un fournisseur fiable sur lequel on pouvait compter, même à l'époque de la guerre froide.

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Le journaliste signale que l'Europe possède une infrastructure gazière ramifiée, que 30 terminaux de GNL ont été construits, que des flux inverses de l'Europe occidentale vers l'Est sont possibles et que les sources d'approvisionnement sont toujours plus diversifiées.

Plus encore, l'adversaire principal de ce projet, l'Ukraine, pourrait aisément résoudre le problème de transit par son territoire: pour ce faire, il suffit que le Président ukrainien Piotr Porochenko adopte une «attitude réaliste».

L'auteur rappelle que le gaz naturel liquéfié (ou GNL) américain, tant mis en avant par Donald Trump, coûte 25% de plus que le gaz russe et que l'Europe n'a aucune raison politique et économique de renoncer à Nord Stream 2.

En ce qui concerne le Président américain, le journaliste affirme que ses menaces de sanctions totalement injustifiées nuisent aux pays européens et que leurs effets seront bientôt ressentis par les consommateurs.

«Avec ce Président capricieux et erratique, l'Amérique est devenue un partenaire peu fiable. Ce twitteur erratique pourrait facilement nous laisser, un jour, sans son gaz liquéfié s'il est soudain pris d'une humeur anti-allemande», conclut le journaliste.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet aura un coût estimé à près de 10 milliards d'euros et les partenaires de Gazprom dans cette entreprise sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

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