Moscou n’espère plus que la situation du reporter Vychinski détenu en Ukraine s’améliore

© SputnikManif de soutien au journaliste Vychinski près de l'ambassade d'Ukraine à Moscou
Manif de soutien au journaliste Vychinski près de l'ambassade d'Ukraine à Moscou - Sputnik Afrique
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Le ministère russe des Affaires étrangères estime que rien ne laisse espérer une amélioration de la condition du journaliste russe Kirill Vychinski arrêté en Ukraine, rappelant que la cour d'appel lui avait refusé sa remise en liberté sous caution, mais souligne qu'il «surveillera de près la situation».

Le ministère russe des Affaires étrangères ne s'attend pas à voir s'améliorer la situation du journaliste russe Kirill Vychinski arrêté en Ukraine.

«Il n'y a pas lieu d'espérer que la situation s'améliore ni qu'elle devienne conforme aux engagements internationaux de l'Ukraine. Preuve en est le refus de la cour d'appel de remettre Kirill Vychinski en liberté sous caution», a indiqué le ministère dans un commentaire diffusé ce vendredi à Moscou.

Kiev refuse aux diplomates russes la possibilité de rencontrer le journaliste, arguant de la double citoyenneté de Kirill Vychinski, russe et ukrainienne, ce qui est une atteinte à ses droits, a poursuivi le ministère, ajoutant que chaque cas où les journalistes et personnels des médias sont entravés dans leur travail, indépendamment de leur nationalité ou citoyenneté, doit être résolument condamné par la communauté internationale.

«Le ministère russe des Affaires étrangères surveillera de près la situation et accordera toute son assistance possible à Kirill Vychinski», a-t-il encore noté.

Il a également souligné que Kirill Vychinski réalisait ses activités de journaliste ouvertement, sur la base de la législation de son pays de séjour et dans le respect du code de déontologie journalistique.

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«Détenu sans motif spécifique», 100e jour derrière les barreaux pour Kirill Vychinski
Le ministère a également rappelé qu'Harlem Désir, représentant pour la liberté des médias au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Dunja Mijatovic, Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, ainsi que de nombreux représentants d'organisations de journalistes et de défense des droits de l'Homme avaient exprimé leur inquiétude face à des mesures aussi sévères contre Kirill Vychinski dans le cadre de l'examen de son dossier.

Les autorités ukrainiennes continuent d'exercer une pression infondée sur les médias russes, empêchant le fonctionnement de plusieurs chaînes de télévision, sites internet, radios, journaux et autres médias, a rappelé le ministère russe.

Ce 24 août, 100 jours se sont écoulés depuis l'arrestation du rédacteur en chef de l'agence RIA Novosti Ukraine, Kirill Vychinski, qui est accusé par Kiev de soutenir les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk et de haute trahison. La partie ukrainienne ne permet aucun contact avec le consulat de Russie, prétextant que le journaliste est citoyen d'Ukraine. Le ministère russe a qualifié cette attitude d'arbitraire, tandis que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que c'était «inacceptable». L'ambassade de Russie a soumis au ministère ukrainien des Affaires étrangères deux notes exigeant de cesser les violences contre ce représentant des médias.

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Le 15 mai, plusieurs agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) avaient fait irruption dans les locaux abritant l'agence de presse russe RIA Novosti Ukraine à Kiev. L'intervention du SBU est survenue quelques heures après l'arrestation de Kirill Vychinski, chef du site RIA Novosti Ukraine, qui a la double nationalité russe et ukrainienne, sous l'inculpation de haute trahison pour laquelle il risque une peine de prison allant jusqu'à 15 ans. Le 17 mai, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé sa mise en détention provisoire de deux mois et le 11 juillet dernier, il a prorogé les délais jusqu'au 13 septembre, mais la cour d'appel les a réduits au 8 septembre.

Le 18 mai, des dizaines de personnes, dont le directeur général de l'agence d'information internationale Rossiya Segodnya Dmitri Kisselev, la rédactrice en chef de Sputnik et de RT Margarita Simonian, ainsi que des journalistes russes et des sympathisants, se sont ressemblés devant l'ambassade d'Ukraine à Moscou pour soutenir Kirill Vychinski.

Les réseaux sociaux ont condamné cette violation des droits des journalistes avec le hashtag #TruthNotTreason.

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