Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a limogé, ce 22 août, le général-major Mohamed Tireche, le chef de la direction centrale de la Sécurité de l'armée (DCSA), et le général Benattou Boumediene, le Contrôleur général de l'armée, selon la chaine satellitaire Ennahar TV.
Commentant ce changement à la tête de la DCSA, l'organe de l'armée algérienne responsable de l'enquête sur l'affaire de la saisie, le 29 mai, de 701 kg de cocaïne par les forces navales au port d'Oran, Mohammed Elias Rahmani, ancien officier des services de renseignement algériens (ayant servi au sein de la DCSA) a affirmé à Sputnik que:
«le limogeage du général-major Mohamed Tireche n'obéit à aucune logique visant à porter atteinte à l'enquête [sur la cocaïne, ndlr] qui a pris fin depuis un moment». «Il s'agit d'un départ normal», a-t-il ajouté.
Ces deux hauts gradés ont été remplacés par le commandant de l'Académie militaire interarmes de Cherchell, le général-major Ali Sidane, nommé à la tête de la première région militaire, et le général-major Meftah Saouab, le chef de la sixième région militaire, nommé à la tête de la deuxième.
À ce sandale qui a ébranlé la société algérienne s'est ajouté, sur la scène politique, l'appel du président du Mouvement de la société de paix, Abderrezak Mokri, à l'armée d'intervenir pour assurer une transition politique, laissant ainsi entendre que l'institution militaire aurait opposé un véto à l'idée d'un 5e mandat du Président Bouteflika, jugé démuni par la maladie.