Les images satellites publiées par Kanwa Defence Review montrent que Taïwan aurait positionné un missile de croisière d'attaque terrestre contre la Chine continentale, un missile qui serait capable de cibler plusieurs villes le long de la côte sud-est du pays.
Si l'on considère que les missiles de croisière ont une portée d'environ 1.000 à 1.500 km, Taïwan serait capable de cibler différentes villes et provinces chinoises, y compris Hong Kong, Shanghai, Guangdong et Zhejiang, si les tensions avec la Chine s'intensifiaient encore, selon Kanwa.
«Le déploiement a commencé en mars, ce qui signifie que l'armée taïwanaise est capable de mener des attaques stratégiques approfondies contre [la Chine continentale]», déclare Andreï Chang, rédacteur en chef de Kanwa.
«En raison de sa portée, tous les réacteurs nucléaires, les réserves de pétrole stratégiques situées près de Zhoushan (province du Zhejiang) et le chemin de fer Pékin-Kowloon et d'autres voies ferrées et lignes à grande vitesse seraient ciblés», écrit le portail.
En réponse aux affirmations du journal, le ministère taïwanais de la Défense a déclaré que ces informations n'étaient que des «spéculations des médias».
Cependant, Kanwa n'est pas le seul à communiquer le renforcement des capacités militaires de Taïwan contre la Chine. The Asia Times a rapporté lundi qu'avec les missiles de croisière air-sol Wan Chien taïwanais qui sont pleinement opérationnels, l'île pourrait frapper les bases de l'armée de l'air chinoise.
«Tous les chasseurs de l'île, en particulier l'appareil Ching-kuo, produit localement, ont été améliorés pour pouvoir transporter les nouveaux missiles et effectuer des lancements depuis l'est de la ligne centrale dans le détroit de Taiwan dans le but d'attaquer les bases aériennes, les zones de rassemblement, les positions militaires afin de neutraliser les menaces», indique le rapport du journal.
Les missiles Wan Chien ont une portée «efficace» de plus de 190 km, a rapporté The Asia Times. Le détroit de Taïwan a une largeur de 130 km à son point le plus étroit et d'environ 220 km dans ses parties les plus larges.
Pékin considère que Taïwan fait partie de son territoire. Taïwan, cependant, n'est pas d'accord. Depuis l'élection de la Présidente Tsai, Pékin a mené diverses patrouilles militaires encerclant Taïwan, auxquelles Taipei a répondu en renforçant régulièrement ses forces militaires.