Lors d'une conférence de presse, le 7 août, au Centre universitaire Ahmed Ben Bella de Relizane, consacrée aux inscriptions des nouveaux bacheliers pour l'année universitaire 2018-2019, le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a déclaré que le fait d'avoir des prix Nobel n'avait aucun impact sur l'enseignement dans les universités algériennes.
«Les grandes universités s'appuient sur les prix Nobel, les centres de recherche et les récompenses. En quoi est bénéfique pour l'université d'avoir un prix Nobel? Quel est son impact sur l'enseignement? Même si on a 10 Nobel, qu'est-ce que cela va changer pour nous?», a déclaré le ministre répondant à une question sur le classement de l'université algérienne dans le monde.
Les déclarations du ministre algérien ont suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
Tout en se disant scandalisé par les propos du ministre, un internaute a rappelé l'état de délabrement où se trouve l'université algérienne.
La déclaration de "Hadjar" sur un prix Nobel Algérien: pic.twitter.com/5B68kEBA1p
— HaKim (@ZeuHaKim) 8 août 2018
Un autre habitué des réseaux sociaux, en guise de comparaison avec le ministre actuel, a rappelé Mohamed Seddik Benyahia, ancien ministre de 1970 à 1977, la période où un bon nombre de laboratoires algériens, à l'image de l'Institut de physique nucléaire d'Alger, avaient une grande réputation internationale.
L’inégalable Mohamed Seddik Benyahia, ministre de l’Enseignement supérieur de l’Algérie de 1970 à 1977 Un des prédécesseurs de Tahar Hadjar… pic.twitter.com/R48GRzyv5b
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 8 août 2018