Voici pourquoi un ministre algérien considère les prix Nobel inutiles

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«Même si on a 10 Nobel, qu’est-ce que cela va changer pour nous?», a lancé le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors d’une conférence de presse, considérant ces derniers sans impact sur l’enseignement. Ces propos ont fait réagir les réseaux sociaux.

Lors d'une conférence de presse, le 7 août, au Centre universitaire Ahmed Ben Bella de Relizane, consacrée aux inscriptions des nouveaux bacheliers pour l'année universitaire 2018-2019, le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a déclaré que le fait d'avoir des prix Nobel n'avait aucun impact sur l'enseignement dans les universités algériennes.

«Les grandes universités s'appuient sur les prix Nobel, les centres de recherche et les récompenses. En quoi est bénéfique pour l'université d'avoir un prix Nobel? Quel est son impact sur l'enseignement? Même si on a 10 Nobel, qu'est-ce que cela va changer pour nous?», a déclaré le ministre répondant à une question sur le classement de l'université algérienne dans le monde.

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Selon le responsable, faisant référence à des prix Nobel que des Français, habitants de l'Algérie durant la période coloniale, ont eu, l'université d'Alger peut être comptée parmi les meilleures dans le monde. «Si nous voulons, nous pouvons ramener l'université d'Alger parmi les 100 premières au monde. Elle a eu trois Nobel à l'époque coloniale qu'on peut toujours comptabiliser», a affirmé M.Hadjar.

Les déclarations du ministre algérien ont suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.

Tout en se disant scandalisé par les propos du ministre, un internaute a rappelé l'état de délabrement où se trouve l'université algérienne.

Un autre utilisateur, réagissant aux propos du premier responsable de l'enseignement supérieur du pays, a choisi d'ironiser avec une vidéo sur le métier de chercheur en Algérie.

​Un autre habitué des réseaux sociaux, en guise de comparaison avec le ministre actuel, a rappelé Mohamed Seddik Benyahia, ancien ministre de 1970 à 1977, la période où un bon nombre de laboratoires algériens, à l'image de l'Institut de physique nucléaire d'Alger, avaient une grande réputation internationale.

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​Lors de la conférence de presse, M.Hadjar a indiqué que le nombre total d'étudiants devrait atteindre à la rentrée universitaire 2018-2019 près de 1,74 million. Ces étudiants fréquenteront 50 universités, 13 centres universitaires, 32 écoles supérieures, 11 écoles normales supérieures et 51 établissements relevant d'autres secteurs et soumis pédagogiquement au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, outre neuf établissements privés.

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