Selon un nouveau rapport d'experts envoyé au Conseil de sécurité, la Corée du Nord «n'a pas stoppé ses programmes nucléaire et balistique et a continué de défier les résolutions du Conseil de sécurité à travers une hausse massive des transferts illicites de produits pétroliers en mer en 2018».
Ces violations ont rendu le dernier train de sanctions adopté l'an dernier «sans effet», en bafouant les restrictions imposées par l'Onu, ajoute le texte.
Pyongyang a en outre «tenté de fournir du petit armement et des armes légères ainsi que d'autres équipements militaires» à la Libye, au Yémen et au Soudan. Le rapport identifie un trafiquant d'armes syrien, Hussein Al-Ali, qui a fourni «un éventail d'armes conventionnelles, et dans certains cas de missiles balistiques, à des groupes armés au Yémen et en Libye». Les armements étaient fabriqués en Corée du nord, précise le rapport.
Grâce à la médiation de Hussein Al-Ali, un «protocole de coopération» entre le rebelles Houthis et la Corée du Nord a été négocié en 2016 à Damas, ce qui a permis la fourniture d'«une grande variété d'équipements militaires».
«Les sanctions financières restent parmi les plus faiblement appliquées et les plus activement contournées par le régime», indique encore le rapport.
Les diplomates nord-coréens ont joué un rôle essentiel dans ce processus, en ouvrant de multiples comptes bancaires à l'étranger.
En dépit d'une interdiction de former des coentreprises avec la Corée du Nord, le rapport dévoile l'existence de plus 200 sociétés de ce type.
Le panel d'experts à l'origine du rapport est chargé du suivi de l'application des sanctions adoptées après le sixième test nucléaire et balistique de Pyongyang effectué le 3 septembre 2017.