Conformément aux plans du gouvernement nord-coréen, l'amnistie concernera ceux qui ont commis des crimes «contre l'État et le peuple», écrit jeudi le site d'information Gazeta.ru.
Cette vague d'amnistie intervient au moment du 70e anniversaire de la fondation de la Corée du Nord. Selon la presse internationale, ce n'est pas la première fois que la république engage un tel processus.
La dernière amnistie importante remonte à 2015, à l'occasion de la célébration de la libération de l'occupation japonaise. En 2012, Pyongyang avait gracié des détenus pour le 100e anniversaire du fondateur de la Corée du Nord Kim Il-sung.
D'après le département d'État américain, entre 80.000 et 120.000 prisonniers politiques sont enfermés en Corée du Nord, mais tout le monde n'est pas enclin à croire ces chiffres.
Les experts ne parviennent pas à évaluer leur nombre exact, tout en sachant qu'on ignore combien de prisonniers ont été libérés lors des amnisties antérieures.
Toutefois, selon l'analyste américain Benjamin Zylberstein, cette amnistie ne peut pas être considérée comme un signal de «détente».
«La situation en Corée du Nord est significativement liée aux processus internationaux, et il n'est pas si facile d'analyser les événements dans ce pays en faisant abstraction du contexte international», écrit le site du Foreign Policy Research Institute (Pennsylvanie).
A la veille du sommet avec Kim Jong-un, Donald Trump a déclaré que le sommet aurait un impact bénéfique pour les détenus coréens, qui ne pourraient être que gagnants de cette rencontre.
La question des détenus en Corée du Nord a été soulevée pendant les pourparlers, mais on ignore si l'amnistie est une tentative de Pyongyang d'améliorer son image aux yeux de Washington.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.