Selon les militaires, cette mesure correspondra davantage à la doctrine de défense de l'administration Trump, qui ne vise pas tant à lutter contre le terrorisme qu'à réfréner la Russie et la Chine.
Des dizaines de bases militaires américaines sont actuellement présentes sur le continent noir, et le Pentagone alloue des centaines de millions de dollars par an à la construction de l'infrastructure nécessaire et aux opérations militaires, écrit vendredi le quotidien Izvestia.
Bien que l'administration Trump prône la réduction des dépenses pour la protection des partenaires qui ne souhaitent pas payer pour cela, la lutte contre Boko Haram et Daech reste la priorité officielle de la Maison blanche. L'ouverture par le Pentagone d'une base de drones près de la ville nigérienne d'Agadez a coûté 100 millions de dollars et globalement, affirment les analystes de Politico, «les dépenses pour les programmes d'action directe ont quadruplé au cours des dernières années».
Officiellement, les USA ne sont pas en guerre en Afrique mais l'annonce faite par Donald Trump en mars 2017 selon laquelle la Somalie était une «zone d'activités militaires actives» a forcé les troupes américaines à agir dans une situation «entre la guerre et la paix», ce qui est bien pire qu'une guerre réelle officiellement déclarée.
On doute que les objectifs poursuivis par les Américains en Afrique soient pacifiques. En grande partie, ils cherchent par leurs actions à établir leur hégémonie dans cette région du monde. Washington est particulièrement préoccupé par l'Afrique du Sud et son adhésion au groupe des Brics, qui contribue au développement des relations de partenariat avec la Chine, l'Inde et la Russie. De toute évidence, les USA rêvent de couper l'oxygène à Johannesbourg et de montrer au reste du continent avec qui il faut être ami.
Enfin, il semblerait que l'organisation d'émeutes et d'affrontements soit l'objectif ultime des bérets verts américains sur le continent: en plein chaos, il est plus facile pour les intrus de s'affirmer en territoire étranger, conclut le journal Izvestia.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.