Expulser les migrants clandestins s'avère difficile lorsqu'on ne parvient pas à établir leur nationalité. Pour résoudre ce problème, les autorités canadiennes ont recours à la science: elles utilisent des tests d'ADN et des sites généalogiques pour retrouver la nationalité des personnes placées en rétention avant leur éventuelle expulsion du pays.
Selon la police aux frontières, ces techniques sophistiquées ne sont employées qu'après que «toutes les autres ressources d'enquête» soient épuisées. Ainsi, un demandeur d'asile arrivé dans le pays en 2011 avec un faux passeport français prétendait être originaire de Guinée, mais cette dernière l'a refoulé lorsque le Canada a tenté de le renvoyer en 2013.
Après analyse de l'ADN du migrant et consultation de sites généalogiques à la recherche de membres de sa famille, l'Agence des services frontaliers du Canada (AFSC) a finalement déterminé qu'il s'agissait de toute évidence d'un Gambien dénommé Bakaba Touray.
L'AFSC assure obtenir le consentement des ressortissants avant de soumettre leurs renseignements à des sites d'ADN. Or, certains observateurs soulignent que l'origine ethnique d'une personne ne peut pas être considérée comme un gage de sa nationalité.