L'année dernière, le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté à plusieurs reprises les pays occidentaux à respecter les droits des Chinois résidant et travaillant à l'étranger, en assurant leur sécurité, a rappelé à Sputnik Andreï Karneïev, vice-directeur de l'Institut russe des pays d'Asie et d'Afrique.
«À l'été et au printemps 2016, à Paris et dans ses banlieues, il y a eu plusieurs manifestations de Chinois qui rassemblaient des milliers de participants. Les manifestants étaient indignés par une attaque d'inconnus contre un groupe de Chinois le 7 août quand Zhao Chaolin a été assassiné», a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Zhang Chaolin, 49 ans, d'origine chinoise, est mort des suites d'une agression à caractère raciste.
Les protestataires estiment que les Chinois font de plus en plus souvent l'objet de discriminations et de sévères restrictions non motivées de la part des autorités.
«La plupart des Chinois qui résident, étudient ou travaillent à l'étranger respectent la loi. […] Lors de leurs opérations, les policiers appliquent souvent le "deux poids, deux mesures", recourant à une force grossière», a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Yang Mian, de l'Institut des relations internationales à l'Université chinoise des communications.
Selon ce dernier, s'il s'agit des citoyens de la Chine, le gouvernement réagit via les canaux diplomatiques, mais s'il est question de Chinois ethniques résidant par exemple en Europe, le problème devient plus compliqué.