Les femmes en Tunisie ont de grandes possibilités et beaucoup de droits, mais pour le moment elles n'occupent que 10% des postes au gouvernement, ce qui ne correspond pas du tout à leur travail réel, a déclaré à Sputnik la maire de Tunis Souad Abderrahim.
L'interlocutrice de l'agence a souligné que son élection au poste de maire de Tunis était la victoire de toutes les femmes tunisiennes et arabes, et que tous les efforts déployés par différents mouvements et organisations en matière de défense des droits des femmes portaient leurs fruits.
«Je me suis portée candidate aux élections parce que je suis convaincue qu'il faut donner plus de pouvoir aux administrations locales. Les représentants de petites localités doivent faire valoir les intérêts de leurs villages dans les chefs-lieux et auprès du pouvoir central. C'est justement dans des villages éloignés et souvent oubliés que la révolution tunisienne a commencé», a expliqué Mme Abderrahim.
Et d'ajouter qu'il fallait permettre aux gens de pouvoir changer leur vie par des voies légales et non par le biais d'une révolution.
«La crise économique qui se répercute sur la situation politique et sociale est le principal défi que j'ai à relever en tant que maire. Bien des pays au monde y sont confrontés», a poursuivi Mme Abderrahim.
Selon cette dernière, son programme électoral comporte trois types de projets, notamment à court, à moyen et à long termes, et bien que la mise en œuvre de ses projets à long terme puisse demander plus de temps que la durée de sa mandature, elle saura sans doute jeter les bases pour le transfert du pouvoir du centre aux administrations locales.