Il faut à la Tunisie de nouvelles personnalités politiques qui soient éloignées des mouvances politiques d'autrefois et d'aujourd'hui, a déclaré Leila al-Hammami à Sputnik.
«La Tunisie a besoin d'une nouvelle figure politique […] Il s'agit d'une personne qui s'oriente dans les processus politiques en cours, qui possède suffisamment de connaissances et apprécie les avantages du système démocratique. Je suis diplômée de politologie et d'économie, et je pense pouvoir faire beaucoup pour mon pays. Le monde arabe doit emprunter tout ce qu'il y a de meilleur à la nouvelle pratique politique mondiale», a expliqué l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que la situation géographique de la Tunisie entre l'Europe, l'Afrique et le monde arabe favorisait une vaste activité économique.
«Elle [Tunisie, ndlr] pourrait devenir un carrefour de certaines voies commerciales internationales d'aujourd'hui», a relevé Mme al-Hammami.
Évoquant les problèmes de la politique intérieure tunisienne, la candidate à la présidentielle a insisté sur nécessité d'élever le niveau de vie, d'améliorer la santé publique et l'éducation.
«L'éducation demande des transformations radicales. Il faut éliminer l'écart entre les bacheliers, entre les critères que les universités fixent aux postulants, il importe de résoudre le problème de l'emploi pour les étudiants déjà diplômés. Ce problème est particulièrement d'actualité dans les établissements d'études médicales supérieures. À l'avenir, cela aidera à diminuer l'écart dans la qualité des soins entre les hôpitaux publics et privés», a souligné l'interlocutrice de Sputnik.
Selon les analystes, Leila al-Hammami a toutes les chances de remporter la prochaine élection présidentielle en Tunisie. Début juin, une femme est devenue pour la première fois maire de Tunis, la capitale tunisienne.